Au milieu des morts vivants et fanatisés,
Dans la poussière des idées crépusculaires
Et de l’intelligence mill’fois piétinée,
Ils paradent avec leurs tenues militaires.
La peur au ventre malgré l’espoir insensé,
Ils suivent, soldats miséreux, la voix guerrière
Qui prévoit le miracle dans leur nuit glacée,
L’au-delà promis de leurs souffrances meurtrières.
Est-ce la fin lente des humains amoureux,
L’apocalypse des gestes pleins de tendresse ?
Je ne peux me résoudre à ce sort douloureux.
Je veux dispenser la chaleur d’une caresse.
Je revendique une terre sans douleur
Et abandonne le monde des combattants.
Je veux partager notre besoin de douceur,
Tous ensemble dans l’égalité en chantant.
Travailler toujours plus, posséder davantage,
Le bonheur asservi à la consommation,
Et c’est chacun pour soi, terminé le partage !
Le soupçon est partout, comme l’aliénation.
Si je fuis la horde des lépreux névrosés
Qui courent vers les usines à consommer
C’est que je vois à travers leurs yeux fatigués
Le frisson des nuits d’insomnie, les poings serrés.
Est-ce la fin lente des humains amoureux,
L’apocalypse des gestes pleins de tendresse ?
Je ne peux me résoudre à ce sort douloureux.
Je veux dispenser la chaleur d’une caresse.
Je revendique une terre sans douleur
Et abandonne le monde des combattants.
Je veux partager notre besoin de douceur,
Tous
ensemble dans l’égalité en chantant.